4 décembre 2017
[INTERVIEW CROISÉE] “Ouest Médialab permet de partager et de confronter ses expériences”
Le 14 novembre dernier, à l’issue de l’Assemblée générale de l’association, le Conseil d’administration de Ouest Médialab a désigné un nouveau bureau. Michel Barthen, directeur régional de France 3 Pays de la Loire, a été élu Président de l’association et ainsi pris le relai de Jeanpierre Guédon, Professeur à Polytech (Université de Nantes) et désormais Vice-Président de Ouest Médialab. L’occasion de faire le point avec eux sur la genèse du cluster et les grands projets à venir.
En tant que Président et Vice-Président de Ouest Médialab, vous représentez les valeurs, les convictions et les raisons d'être de l’association. Quelles sont-elles aujourd'hui ?


Jeanpierre, vous êtes co-fondateur de Ouest Médialab et avez exercé le mandat de Président de l’association pendant 5 ans. Pouvez-vous revenir sur la genèse et les débuts du cluster ?
Jeanpierre Guédon : "Il y a 5 ans, nous étions 4 membres fondateurs : Pierre Montel, Philippe Roux, Julien Kostrèche et moi. Le constat sur la dissémination des forces des médias a fait qu’il y avait l’envie, d’abord, le besoin, ensuite, de travailler collectivement. On a eu des réponses positives de Nantes Métropole et de la Région Pays de la Loire, notamment pour soutenir l'amorçage du cluster. Des débuts de réponses positives également de la Bretagne. C’est comme ça qu’on a lancé une grande journée au bout d’un an de travail un peu solitaire pour rassembler une centaine de personnes. C’est à partir de ce moment-là qu’est officiellement née l’association.
Quelles actions ont permis d'accompagner les acteurs locaux de la filière info com dans leur transition numérique et leur proj et d'innovation ?
Jeanpierre Guédon : "Durant les trois années suivantes, on a développé les grands axes définis lors de cette première journée et la colonne vertébrale, c’était le HybLab. L’idée était vraiment de relier toutes les communautés qui constituaient le cluster, avec d’une part les écoles du supérieur et les universités, qui modifient une partie de leurs études pour permettre à des étudiants, issus d’au moins 3 formations différentes, de se rencontrer et de faire des équipes. D’autre part, des médias, quels qu’ils soient, qui venaient avec une problématique.

Le partage d’expérience, c’est vraiment un credo pour Ouest Médialab ?
Jeanpierre Guédon : "Oui. Une autre façon de partager cette expérience c’est le Médialab SpeedTrainging qui a lieu pendant la Nantes Digital Week. Ce sont des partages d’expérience en temps réel avec des démos. Le résultat est très enrichissant, on a 400 personnes qui viennent et qui reviennent. Qui vont repartir soit avec l’idée de se lancer tout de suite soit de faire une formation complémentaire, qui peut être donnée par Ouest Médialab ou par ses adhérents et là encore on a une expérience 100% réussie."
Au-delà du HybLab et du Médialab SpeedTraining qui sont devenus des temps forts pour les professionnels des médias et de la communication de la région, quelles sont les actions menées par le cluster ?
Jeanpierre Guédon : "Les HybLab, le Médialab SpeedTraining, les ateliers StoryCode, les formations spécifiques pour des médias… Il y a vraiment beaucoup de choses qui émergent et qui vont perdurer car il y a de la compétence à Ouest Médialab. Le fait de mélanger les compétences des adhérents pour bâtir de nouvelles formations sur-mesure, c’est aussi quelque chose de vraiment important. Le Médialab SpeedTraining attire 400 personnes par an. L’idée, au vu de ces résultats brillants et du fait qu’on a un attrait particulier pour les médias locaux, c’est d’agrandir le format et de le faire évoluer sur un festival de l’information locale.
Quels vont être les grands défis à relever pour l'association pour poursuivre son développement après avoir réussi sa phase d'amorçage ?
Michel Barthen : "Ouest Médialab est un cluster connu et reconnu. Maintenant, il faut le pérenniser, penser à l’avenir et aux prochaines années. Je pense que c’est sans doute un combat à mener, dossier par dossier. Ce sont les objectifs et les projets que l’on peut avoir qui peuvent susciter de l’intérêt, soit de la part des collectivités mais aussi pourquoi pas de sponsors ou d’entreprises qui peuvent être intéressés par ce que nous ferons."