4 janvier 2016
3 choses à savoir sur Storify
Lors de la 2ème édition du Médialab SpeedTraining, Anthony Chénais, journaliste indépendant, est venu nous parler de Storify, outil de curation qui a reçu en 2011 le Grand Prix de l’innovation pour le journalisme.
Voici, en 3 points, ce qu’il faut retenir de ce retour d’expérience :
1) Une interface unique pour rassembler les contenus du web
Bienvenue sur l’interface de Storify, simplissime au possible.
À gauche : le storify, c’est-à-dire l’espace sur lequel vous rentrez et agencez votre contenu. À droite, l’espace où vous cherchez les contenus à intégrer. Et pour trouver des publications à mettre en valeur, vous avez le choix : un petit moteur de recherche est intégré pour chaque réseau social (Twitter, Facebook, Google +, YouTube, flickr etc.), de quoi nourrir votre histoire en picorant ici et là.
Intégrer le contenu souhaité dans votre storify (et donc dans l’espace de gauche pour ceux qui ont suivi) se fait grâce à un système de « drag&drop ».
Côté diffusion, là encore, tout est bien pensé. L’outil ne fonctionne pas en vase clos comme le souligne Anthony :
“On peut exporter l’histoire, l’intégrer à notre site et la partager sur les réseaux sociaux”.
2) Utile pour scénariser ses événements
L’intérêt majeur de Storify est clairement de raconter une histoire à partir des contenus générés sur le web lors d’un événement particulier. Anthony nous rappelle que faire un live tweet pendant 3 heures, c’est bien mais exploiter cette matière “brute” pour scénariser et éditorialiser le tout, c’est encore mieux.
“C’est surtout intéressant de récupérer les publications des autres”
Lorsque vous racontez votre événement, veillez à ne pas mettre en valeur uniquement vos publications. Si l’événement nourrit la conversation sur les réseaux sociaux, ne vous privez pas de mettre tout le monde dans la boucle et de montrer que des acteurs se sentent concernés, impliqués et intéressés par ce que vous faites.
Éditorialisez votre storify : les éléments multimédia enchaînés bout à bout sans élément de contexte n’ont pas grand sens. Ajoutez du texte et structurez le tout avec des intertitres.
3) Les limites de l’outil
Graphiquement déjà, l’outil ne permet pas monts et merveilles. Il n’est pas non plus possible d’uploader ses propres contenus multimédia depuis l’ordinateur (du moins dans la version gratuite). Mais ce n’est pas tout.
“Le gros point noir c’est le moteur de recherche, il y a quelques parades à trouver”
Pas de panique. Anthony Chénais nous explique qu’au fil de l’utilisation, vous trouverez vous-mêmes des astuces pour contourner le problème.
En voici une très simple : cherchez les tweets à intégrer directement depuis le moteur de recherche de Twitter, très performant. Mettez-les en favori et une fois de retour dans Storify, sélectionnez les tweets favoris d’un utilisateur (vous en l’occurrence) et retrouvez ainsi les publications qui vous intéressent. Ce stratagème n’est pas mis à mal par la mise à jour de Twitter qui a récemment transformé les étoiles en coeur.
“L’outil a peu évolué depuis 2011 et est donc un peu daté”
Aujourd’hui, il possible d’intégrer des publications issues des réseaux sociaux (posts Facebook, tweets, vidéos YouTube, photos Instagram…) directement sur son CMS, à l’aide de la fonction embed (Anthony nous explique comment faire dans sa vidéo). Conclusion d’Anthony Chénais :
“Aujourd’hui on peut faire du Storify sans Storify”
Le journaliste nous présente aussi une alternative : Sumrise. Dans la même veine que Storify, Sumrise nous propose de la curation de contenus web avec des fonctionnalités plus poussées.
Le petit plus (et pas des moindres) : Sumrise génère un top tweet (le top des 10 plus gros tweets) à partir d’un hashtag. Et graphiquement “ça a de la gueule”.
Il est possible d’importer l’histoire dans son site web, de cette manière uniquement (pour le moment) :
Petit bémol puisqu’il en faut bien un : avec le top tweet généré automatiquement, pas de main mise sur les contenus proposés.
Voir la présentation d’Anthony :
Retrouvez tous les tutos du Médialab SpeedTraining.