3 juin 2015
Retour sur l’apéro StoryCode #11
Le 28 mai dernier s'est tenu à Nantes le 11ème événement StoryCode Grand Ouest, organisé par Ouest Médialab et le Quartier de la Création. 4 projets transmédia ont été présentés durant le workshop.
Voici ce qu'il fallait retenir des interventions !

Retour d'expérience sur le projet :
Rémy Guérin a présenté 2 projets de la société Termites Factory avec son collègue Sylvain Dos Santos. La petite équipe souhaitait raconter des histoires ensemble dans leurs médias respectifs et le média de rencontre de ces membres a été le dessin animé. C’est de là qu’est né le dessin animé Baskup, diffusé sur M6. Le média télévision n’est pourtant pas « le plus accessible du monde ». La série (5 millions d'euros de budget) a connu un vrai succès et a été exploitée dans un jeu vidéo, des livres numériques et des produits dérivés... Le projet est devenu transmédia par opportunité ! L’autre projet, Booksterz, veut « rendre plus cool la littérature auprès des enfants ». Selon ses auteurs, « il n’y a pas de raison que les personnages de Naruto soient plus connus que ceux des contes de Grimm !». C'est un projet pensé d'emblée sur plusieurs supports : film d'animation, livre papier et livre numérique. Pour Termites Factory, le véritable enjeu du transmédia est d’arriver à créer une seconde expérience pour les enfants (sur la tablette). Le financement de ces projets provient des partenaires et de la pré-vente à l’international (l’animation s’exporte plus facilement que la fiction).
Retour d'expérience sur le projet :
Selon Thierry Bohnké, le transmédia comporte 3 dimensions : la narration (l’histoire que l’on veut raconter), la dimension temporelle et l’expérience utilisateur. Selon lui le travail d’un projet transmédia nécessite un dépassement beaucoup plus poussé que celui d’un film classique. La société OHNK a réalisé ce web-documentaire à l’aide de l’outil Racontr qui permet de réaliser des expériences interactives sans nécessiter de développement web. Le web-documentaire a été pensé pour le lieu et est diffusé au sein de l’abbaye, s’intégrant dans le parcours du visiteur. L’équipe a travaillé avec Marie-Françoise Damongeot Bourdat pour la trame du scénario. Budget : environ 10 000 euros.
Retour d'expérience sur le projet :
La question de départ de Charlotte Blanchet est simple : "Pourriez-vous devenir chanteur/euse d’opéra" ? Le projet interactif "Prise de rôle" s’immisce dans le monde fermé de l’opéra. Pour cela, l'utilisateur rentre dans la peau d’un chanteur lyrique et peut visiter la salle de maquillage, essayer des costumes, se balader dans les coulisses de l’opéra... L’idée de départ était de montrer l’envers du décors pour sensibiliser les gens à ce métier. Selon Charlotte Blanchet, « Un documentaire linéaire n’était pas la bonne réponse pour parler de toute cette émotion qui se dégageait de ce lieu ». Charlotte et son équipe ont souhaité casser la linéarité du récit de base. Ils ont donc réécrit toute l’histoire en partant d’un contenu qui n’avait à la base pas été pensé pour de la narration interactive, en travaillant avec Bastien Kerspern, game designer chez Casus Ludi. L’équipe est aussi revenue sur les difficultés rencontrées durant projet comme par exemple acquérir de la complémentarité entre les compétences, un langage commun, la phase d’acculturation pour atteindre ensemble cette expertise interactive. Pour créer de l’interactivité, l’équipe a par exemple travaillé des séquences dans lesquelles l’utilisateur doit faire un choix (travailler plutôt sa performance scénique ou aller voir sa costumière) et ce sont ses choix qui influencent la façon dont l’histoire va être racontée. Le travail réside dans l’écriture de plusieurs embranchements qui vont toujours dans la même direction. Le projet "Prise de rôle" est encore en phase de développement et recherche des diffuseurs.