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16 septembre 2025

“Pour toucher les jeunes, il faut mettre un peu de soi dans ce qu’on raconte”

Justine Reix est journaliste indépendante et réalisatrice. Après avoir collaboré avec des Youtubeurs comme Squeezie, Charles Villa, Hugo Décrypte ou encore Simon Puech, elle développe sa propre chaîne Youtube et met son expertise au service des journa-listes qui souhaitent se lancer dans un format de «news-influenceur». Elle anime la nouvelle formation de Ouest Médialab «Incarner l’info en vidéo».

Pourquoi s’exprimer à la première personne en tant que journaliste est devenu primordial aujourd’hui ?

Aujourd’hui, on clique plus facilement sur une vidéo où quelqu’un prend la parole, où un visage nous parle, nous guide, nous raconte une histoire. C’est prouvé par pas mal d’études : l’incarnation capte l’attention. Pour que l’info touche les jeunes générations, il faut donc savoir mettre un peu de soi dans ce qu’on raconte. Utiliser le “je”, assumer une présence, tout en restant journaliste. Ce n’est pas évident, il y a un équilibre à trouver entre le personnel et le professionnel mais c’est devenu indispensable.

Peut-on s’inspirer des codes des créateurs de contenus tout en respectant les principes du journalisme ?

Oui, bien sûr. À condition de ne pas oublier qui on est en chemin : on reste journalistes avant tout. Mais il faut reconnaître qu’on a beaucoup à apprendre de ces créateurs. Certains travaillent avec un niveau de documentation impressionnant, et surtout, ils savent raconter des histoires. Ils soignent leur narration, leur mise en scène, leur présentation et ça marche. Aujourd’hui, de plus en plus de médias s’approprient ces codes, visuels, rythmiques, narratifs, pour capter l’attention, sans trahir le fond.

Faire du journalisme incarné, ça va aussi au-delà de simplement parler à la première personne…

Il faut comprendre les plateformes, leurs codes, leur ton. S’adresser à une audience sur YouTube, ce n’est pas du tout la même chose que faire un sujet très rythmé sur Tik Tok. Mais ce qui est passionnant, c’est qu’on peut parler de tout, même de sujets de niche ou très sérieux, à condition de maîtriser les codes et de savoir jouer avec. Incarner, c’est aussi créer du lien. Ce qu’on a perdu depuis l’époque des courriers des lecteurs peut renaître aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux. Il faut s’en emparer, pas seulement pour exister en ligne, mais pour recréer une vraie proximité entre journalistes et publics. Il y a un vrai enjeu de confiance, et ces formats permettent aussi de montrer que nous sommes accessibles tout en restant exigeants sur le fond.

Justine Reix est journaliste indépendante et réalisatrice. Après avoir collaboré avec des Youtubeurs comme Squeezie, Charles Villa, Hugo Décrypte ou encore Simon Puech, elle développe sa propre chaîne Youtube et met son expertise au service des journa-listes qui souhaitent se lancer dans un format de «news-influenceur». Elle anime la nouvelle formation de Ouest Médialab «Incarner l’info en vidéo».

Pourquoi s’exprimer à la première personne en tant que journaliste est devenu primordial aujourd’hui ?

Aujourd’hui, on clique plus facilement sur une vidéo où quelqu’un prend la parole, où un visage nous parle, nous guide, nous raconte une histoire. C’est prouvé par pas mal d’études : l’incarnation capte l’attention. Pour que l’info touche les jeunes générations, il faut donc savoir mettre un peu de soi dans ce qu’on raconte. Utiliser le “je”, assumer une présence, tout en restant journaliste. Ce n’est pas évident, il y a un équilibre à trouver entre le personnel et le professionnel mais c’est devenu indispensable.

Peut-on s’inspirer des codes des créateurs de contenus tout en respectant les principes du journalisme ?

Oui, bien sûr. À condition de ne pas oublier qui on est en chemin : on reste journalistes avant tout. Mais il faut reconnaître qu’on a beaucoup à apprendre de ces créateurs. Certains travaillent avec un niveau de documentation impressionnant, et surtout, ils savent raconter des histoires. Ils soignent leur narration, leur mise en scène, leur présentation et ça marche. Aujourd’hui, de plus en plus de médias s’approprient ces codes, visuels, rythmiques, narratifs, pour capter l’attention, sans trahir le fond.

Faire du journalisme incarné, ça va aussi au-delà de simplement parler à la première personne…

Il faut comprendre les plateformes, leurs codes, leur ton. S’adresser à une audience sur YouTube, ce n’est pas du tout la même chose que faire un sujet très rythmé sur Tik Tok. Mais ce qui est passionnant, c’est qu’on peut parler de tout, même de sujets de niche ou très sérieux, à condition de maîtriser les codes et de savoir jouer avec. Incarner, c’est aussi créer du lien. Ce qu’on a perdu depuis l’époque des courriers des lecteurs peut renaître aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux. Il faut s’en emparer, pas seulement pour exister en ligne, mais pour recréer une vraie proximité entre journalistes et publics. Il y a un vrai enjeu de confiance, et ces formats permettent aussi de montrer que nous sommes accessibles tout en restant exigeants sur le fond.