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14 octobre 2016

Avec la vidéo 360° l’agence rennaise Une jolie idée relie le virtuel au réel

Cédric Barbey, directeur de création, photographe et vidéaste 360°, partage son expérience de la réalité virtuelle et du 360° à travers des cas concrets d’usage réalisés par l’agence rennaise Une jolie idée, qu’il a fondé en 2014 avec ses deux associés.

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Cédric affirme sa propre conception de la réalité virtuelle : l’idée n’est pas d’inviter les gens à porter un casque et à rester enfermés des heures durant sur leur canapé. L’agence souhaite au contraire les inciter à se déplacer, en leur proposant une expérience de quelques minutes pour leur faire découvrir un lieu et ainsi amorcer une expérience in situ. En partenariat avec l’Opéra de Rennes, l’agence a par exemple orchestré un projet de diffusion à 360° d’une répétition de la Cenerentola de Rossini. L’idée était ensuite d’installer un dispositif immersif au sein même du parcours des visites guidées proposées tout au long de l’année permettant aux visiteurs de s’immerger dans un spectacle à l’Opéra. Dans la même veine, le webdocumentaire Machine Live 360°, réalisé à base de vidéos sphériques 360°, propose une immersion en plein coeur d’une tournée du chanteur M.
“L’intérêt du 360, c’est de partager quelque chose avec les gens, de les amener à discuter. En prime, de faire de la médiation. “
L’application Patrimoine en marche ouvre virtuellement les portes de dix-huit églises et chapelles rurales du Vaucluse. Et si rien ne remplace l’IRL (in real life), l’objectif avec de tels dispositifs est de donner envie, de susciter de l’émotion.
“La vidéo 360°, c’est juste un média. Et à chaque nouveau média, on a une nouvelle écriture.”
Cédric nous prouve aussi que l’on peut avoir deux interprétations d’un même lieu ou d’un même média avec la visite virtuelle de la bibliothèque de la faculté de droit de Rennes. Le projet, réalisé à l’aide d’une vidéo timelapse à 360°, offre ici “une autre interprétation d’un lieu, d’une même image et permet de voir comment les jeunes s’approprient l’espace. ” Parfois, une simple photo sphérique suffit et comme le rappelle Cédric, mieux vaut une bonne photo qu’une mauvaise vidéo. Selon lui, la photo classique permet de présenter des points d’intérêt. “Après, on peut jouer avec le média : les casques amènent un côté sensation, immersion. “ “Ce qui compte avant tout, c’est l’interprétation de ce média et sa présentation. Nous sommes dans une génération de profusion d’images. Il faut trouver, en fonction du projet, la bonne utilisation de l’image.” Côté technique, Cédric reconnaît qu’un long chemin a déjà été parcouru.
“Il y a 4 ans, pour faire une minute de vidéo 360°, il fallait deux jours. Aujourd’hui on arrive à assembler une vidéo en 10 minutes. “
En revanche, la qualité de l’image est nécessairement revue à la baisse à cause des moteurs des machines et des players qui ne suivent pas (par exemple avec YouTube 360°). “ Nous n’avons pas un besoin de puissance mais de qualité et de démocratisation de tout ce que l’on fait. En discutant avec les gens, on s’aperçoit qu’ils ne connaissent pas la réalité virtuelle. Et l’éducation à la réalité virtuelle permet d’éviter les mauvaises pratiques.