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30 juin 2016

Alternate Reality Game : késako ?

Lors du Médialab SpeedTraining en 2015, Florent De Grissac, fondateur de Casus Ludi, est venu nous parler du jeu transmédia ARG, l’Alternate Reality Game.

Mais qu’est-ce que l’ARG ? C’est un jeu en réalité alternée, en gros un jeu vidéo qui sort de vos écrans pour descendre dans la rue. L’Alternate Reality Game c’est : narratif parce qu’on y raconte une véritable histoire, transmédia puisque le but est d’utiliser tous les médias possibles pour échanger avec les joueurs (radio, acteurs et même t-shirts), communautaire car l’expérience permet de rassembler plusieurs personnes et surtout TINAG (This Is Not A Game) car l’expérience se veut à mi-chemin entre le jeu et le réel.

3 choses à savoir pour communiquer avec le jeu transmédia :

1) Les atouts du jeu

Les gamers doivent le savoir, un jeu vidéo a plusieurs atouts : Il permet tout d’abord de transmettre un message (pour sensibiliser, former, informer etc). Le jeu s’inscrit aussi dans une démarche naturelle, il ancré en nous.
"Jouer c’est apprendre sans les risques d’une situation réelle".
Il s’inscrit aussi dans une démarche volontaire puisque les joueurs sont curieux de voir ce qu’on leur propose. Un autre atout du jeu vidéo : il devient petit à petit un référent culturel commun à nos sociétés. Pour finir, le joueur va se trouver dans un état d’hyper réceptivité qui va lui permettre de mieux capter les infos et le message.

2) Les atouts de l’ARG

Ce « this is not a game » (car Florent insiste, ce jeu n’en est pas un) permet une forte immersion dans le scénario puisque les gamers vont jusqu’à déambuler dans la rue pour chercher des indices. Le designer de jeu nous explique aussi que l’ARG permet d’encourager l’intelligence collective car les joueurs échangent entre eux pour trouver des solutions à leurs problèmes. Si l’on résume, l’ARG c’est innovant, engageant et captivant.

3) Les challenges de l’ARG

Si vous aimez les challenges, ce type de jeu (qui n’est pas un jeu) est fait pour vous ! Il nécessite d’être créatif, de bien planifier le jeu, qui doit être rythmé pour ne pas perdre les joueurs en cours de route et d'être à disposition de la communauté. Les créateurs doivent être capables de s’adapter et d’être à l’écoute de leurs joueurs, de définir des objectifs clairs (à qui on communique, pourquoi, comment) et d'utiliser des médias adaptés. Le petit bémol est l’aspect TINAG (This Is Not A Game) : le défi des créateurs est d’ancrer leur narration dans le réel et d’engager suffisamment les gamers pour qu’ils acceptent d’entrer dans le scénario. Et tout ça sans dire que c’est un jeu ! Un exemple : The Beast, premier ARG reconnu créé en 2001 basé sur le film Intelligence Artificielle de Spielberg. Capture d’écran 2016-06-17 à 10.23.33 Les ARG permettent d’explorer le champ des possibles en jouant avec la narration interactive. Ils traitent plus souvent de sujets de société mais peuvent aussi s’appliquer à d’autres domaines comme l’art ou la formation. Mais le principal est de réussir à captiver les gens pour qu’ils se donnent entièrement dans la fiction. Alors, convaincu(e) ?   Voir le tuto de Florent :